Naissance et baptême d’Ange-Aimée Gagnon (1922-2001)
Il y a 100 ans aujourd’hui, le 23 mai 1922, naissait à Saint-Côme Ange-Aimée Gagnon, fille de Joseph Gagnon à Augustin (1896-1981) et Émérentienne Paquet (1897-1934). L’enfant est baptisée le jour même à l’église de Saint-Côme par l’abbé J. P. Corriveau et reçoit les prénoms de Marie Ange-Aimée Antoinette. Son parrain est son grand-oncle Honoré Gagnon et sa marraine, sa grand-tante Séverina Fortin, épouse du parrain.
Au moment de la naissance de sa naissance, son père est âgé de 25 ans et sa mère de 24 ans. Ange-Aimée est leur deuxième enfant.
Ses parents
Joseph Gagnon est né le 7 septembre 1896 à Saint-Côme. Il est le fils d’Augustin Gagnon et Rose-Délima Rodrigue. À l’âge de 22 ans, il épouse à l’église de Saint-Côme le 10 juin 1919 Émérentienne Paquet, 21 ans, fille d’Auguste Paquet et Marie Poulin. Elle est née le 26 juillet 1897 à Saint-Côme.
Joseph et Émérentienne s’installent à Saint-Côme et ils ont une belle famille de six enfants :
- Clovis (1920-2004) marié à Hélène Fortin,
- Ange-Aimée (1922-2001) mariée à Rosaire Veilleux,
- Henri-Paul (1924-1990) marié à Rose-Annette Veilleux,
- les jumeaux Adrien Philippe (1927-1927) et
- Isabelle (1927-2005) mariée à Marcel Veilleux,
- Juliane (1932- ) mariée à Jean-Paul Veilleux puis à Ray Rawleing.
Émérentienne décède à Saint-Côme le 16 mars 1934 à l’âge de 36 ans et 7 mois. Joseph se retrouve seul avec cinq enfants dont la plus jeune n’a que 2 ans.
Après quelque temps, il épouse en secondes noces Ida Casista le 25 septembre 1937. Joseph est alors âgé de 41 ans et Ida, de 31 ans. Elle est célibataire et la fille de Jean-Baptiste Casista et Desanges Genesse. Elle est née à Saint-Côme le 1 avril 1906. Ida complète l’éducation des enfants de son mari et n’aura pas d’enfants.
Leur union durera 30 ans. Ida s’éteint chez-elle à Saint-Côme le 4 juin 1967 à l’âge de 61 ans et 2 mois. Joseph doit dire adieu à sa seconde épouse. Il lui survit 14 ans. Il décède à l’aube de l’été 1981, le 22 juin à l’âge de 84 ans et 9 mois. Il est inhumé à Saint-Côme.
La vie d’Ange-Aimée
L’enfance d’Ange-Aimée se déroule à Saint-Côme, entourée de ses deux frères et de ses deux sœurs. Elle est marquée par le décès subit de sa mère, Émérentienne, survenu alors qu’elle n’a que 11 ans. Dès lors, elle devient du jour au lendemain, la femme de la maison. Jusqu’à ce que son père se remarie et qu’Ida, sa belle-mère, reprenne ce rôle. Ange-Aimée a alors 16 ans.
À l’âge de 21 ans, elle épouse le 10 août 1943 à l’église de Saint-Côme Rosaire Veilleux, 22 ans, fils de Mathias Veilleux et Delvina Gagnon. Il est né à Lac-Frontière, dans le comté de Montmagny, le 23 avril 1921, mais ses parents sont originaires de Saint-Côme. Puisque les époux sont demi-cousins (le père d’Ange-Aimée est le demi-frère de la mère de Rosaire), ils doivent obtenir une dispense de l’Église pour pouvoir se marier, comme le veut le droit canon.
Ils ont une belle famille de quatorze enfants :
- Francine Veilleux (Rafik Boulos),
- Louise Veilleux (Benoit Morin),
- Jacques Veilleux (Hélène Poirier),
- Louis-Marie Veilleux (Francine Côté),
- Gabriel Veilleux (Lucie Morency),
- Christiane Veilleux (Gérard Beaumont),
- Réjean Veilleux,
- Jean-Paul Veilleux (France Bouchard),
- Martin Veilleux,
- Victor Veilleux,
- Maryse Veilleux (Fernand Labbé),
- Sylvie Veilleux (Francis Ratté),
- Julie Veilleux (Carl Jean),
- Claudie Veilleux (Pierre Couillard).
Au cours de leur vie, Ange-Aimée et Rosaire demeurent à Québec, à Causapscal, à Saint-Jean-Chrysostome, ensuite à Rimouski puis à Lac-au-Saumon (petite municipalité située entre Amqui et Causapscal dans la vallée de la Matapédia). À l’automne de leur vie, ils aménagent au Centre Marie-Anne Ouellet. C’est à cet endroit que décède Ange-Aimée le 27 décembre 2001 à l’âge de 79 ans et 7 mois. Une liturgie de la parole est célébrée en son honneur le 29 décembre 2001 au Parc de la Souvenance à Sainte-Foy.
Après le décès de sa femme, Rosaire déménage à Québec, au Centre Paul-Triquet. Il s’éteint le 17 octobre 2008 à l’âge de 87 ans et 5 mois. Une liturgie de la parole est célébrée en son honneur au Parc de la Souvenance à Sainte-Foy le 21 octobre 2008.
Texte et recherche : Roger Fortin
Aide : Louuis-Marie Veilleux
Photos : Hélène Poulin, Société Historique Saint-Côme
Photo 3 :
Le mariage de Joseph Gagnon, fils d’Augustin Gagnon et Rose de Lima Rodrigue, avec Émérentienne Paquet, fille d’Auguste Paquet et Marie Poulin, le 10 juin 1919 à Saint-Côme.
Photographe: J.-A. Gagnon, Saint-Georges.
Société historique de Saint-Côme de Kennebec et de Linière, fonds Isabelle Veilleux (31-26)
Photo 4 :
Carte mortuaire de Joseph-A. Gagnon
In Memoriam Recueil de cartes mortuaires de Saint-Côme, page 189
Société historique de Saint-Côme de Kennebec et de Linière
Photo 5 :
Carte mortuaire d’Émérentienne Paquet
In Memoriam Recueil de cartes mortuaires de Saint-Côme, page 346
Société historique de Saint-Côme de Kennebec et de Linière
Photo 6 :
Carte mortuaire d’Ida Casista
In Memoriam Recueil de cartes mortuaires de Saint-Côme, pages 91-92
Société historique de Saint-Côme de Kennebec et de Linière
Photo 7 :
Carte mortuaire de Mathias Veilleux
In Memoriam Recueil de cartes mortuaires de Saint-Côme, page 475
Société historique de Saint-Côme de Kennebec et de Linière
Photo 8 :
Carte mortuaire de Delvina Gagnon
In Memoriam Recueil de cartes mortuaires de Saint-Côme, page 183
Société historique de Saint-Côme de Kennebec et de Linière
Photo 9 :
Carte mortuaire d’Augustin Gagnon
In Memoriam Recueil de cartes mortuaires de Saint-Côme, page 181
Société historique de Saint-Côme de Kennebec et de Linière
Photo 10 :
Les célébrations du 50e anniversaire de mariage d’Auguste Paquet et Marie Poulin en 1926 à Saint-Côme. Ce sont les beaux-parents de Joseph Gagnon.
1re rangée, de gauche à droite: Clovis Gagnon, Doréan Paquet et Lionel Paquet.
2e rangée, de gauche à droite: Elisia Paquet, Adélard Gosselin, Célina Roy, Auguste Paquet, Augustin Paquet, Marie Poulin, Marie Paquet, Léon Rancourt, Dédine Jacques et Léda Paquet.
3e rangée, de gauche à droite: Émile Paquet, Florence Massey, Joseph Gauthier, Clara Paquet, Joseph Gagnon, Émérentienne Paquet, Joseph Paquet et Marie-Anna Poulin.
4e rangée, de gauche à droite: Elisia Paquet, Ernest Paquet, Alfred Gauthier et Félixine Paquet.
Société historique de Saint-Côme de Kennebec et de Linière, fonds Isabelle Veilleux (31-25)
Les origines d’Ange-Aimée
Mathurin Gagnon est baptisé le 22 octobre 1606, à Saint-Aubin de Tourouvre au Perche, en France, petit village situé à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Chartres. Il est le fils de Pierre Gagnon et de Renée Roger, et frère de Marguerite, épouse d’Éloi Tavernier, de Jean, époux de Marguerite Cochon et de Pierre, époux de Vincente Desvarieux.
Mathurin vient au pays dès 1640. En 1642, il retourne en France où, le 7 mai 1643, devant le notaire Jehan Langlois de La Rochelle, il engage Colas Blanchon, au nom de Claude Étienne. Il revient ensuite à Québec où il épouse le 30 septembre 1647 Françoise Goudeau, fille de François Goudeau et de Jeanne Jahan, de La Ventrouze, au Perche, en France. Mathurin a alors 41 ans et Françoise, environ 13 ans. De leur union naissent quatorze enfants dont nos ancêtres Mathurin (qui épousera plus tard Charlotte Cauchon) et Françoise (qui épousera plus tard le métis Louis Prévost).
Le 15 août 1650, le sieur Olivier Le Tardif lui concède une terre de six arpents de front par une lieue et demie de profondeur à Château-Richer. En compagnie de ses frères : Jean et Pierre Gagnon et de son ami Massé Gravel, Mathurin passe un marché, le 6 octobre 1653, avec les menuisiers Michel Bourdet et Pierre Biron. Ces derniers promettent de leur faire un plancher embouveté à leur maison sur le port de Québec et divers travaux de menuiserie. Le même jour, avec ses frères et Massé Gravel, il loue au marchand Jean Garos, pour une durée de six mois, la moitié de cette maison, au prix de 90 livres.
Le 22 septembre 1654, avec l’assentiment de son épouse, il loue pour une période de six ans, à Grégoire Jehanne, de la paroisse de La Mothe Guyon en Normandie, les terres et maisons qui reviennent à Françoise Goudeau à la suite de la mort de son frère Robert Goudeau, au village de Goudeau, en France.
Le 2 février 1660, il est confirmé par Monseigneur de Laval à Château-Richer lors d’une cérémonie incluant de nombreux adultes et pionniers de notre pays.
Aux recensements de 1666 et 1667, il habite toujours à Château-Richer et y possède douze bêtes à cornes et vingt-cinq arpents de terre en valeur.
Au nom de Nicolas Gamache, le 16 janvier 1674, Julien Fortin lui vend une terre de trois arpents de front à Sainte-Anne et le 13 octobre suivant, il cède cette terre à son fils Mathurin.
Au recensement de 1681, il possède deux fusils, vingt bêtes à cornes et quarante-cinq arpents de terre en valeur.
Mathurin décède à Château-Richer le 20 avril 1690 et est inhumé deux jours plus tard à l’âge de 83 ans laissant son épouse des 43 dernières années. Françoise survit six ans à son mari. Elle ne se remarie pas et décède à son tour le 14 septembre 1696 à l’âge d’environ 62 ans.
Mathurin et Françoise sont les ancêtres d’Ange-Aimée et les premiers de la lignée Gagnon.
Texte librement inspiré du « Dictionnaire biographique des ancêtres québécois » de Michel Langlois
Source : https://www.facebook.com/groups/182989925379120